La loi de Murphy
« Tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera nécessairement mal. »
Ingénieur aérospatial américain, Murphy est à l’origine de la loi de l’emmerdement universel, bien connue des voileux. Chaque printemps, on se demande avec Laurent ce qu’on a fait comme « action » sur le voilier qui aura pour conséquence d’entrainer une suite de nouveaux travaux non prévus (et onéreux, ça va de soi). Par exemple, les fuites du liquide de refroidissement (Prestone) détectées ce printemps et cet été, selon notre nouvelle hypothèse (puisque le moteur ni le chauffe-eau ne coulent), sont dues au fait que Laurent n’a pas rebranché le tuyau d’arrivée d’eau du moteur dans son passe-coque. Bien sûr, il l’avait mis bien droit pour ne pas qu’il coule. Yup. Depuis, samedi, Murphy frappe de plein fouet. On devait (doit) partir aujourd’hui, c’est à dire le lundi 19 septembre. C’est bien sûr ce que j’ai dit à tout le monde. Par contre, emmerdés qu’on est, on attend notre moteur hors-bord que la Marina de Sabrevois a bien accepté de réparer. L’année dernière, à la même époque, le père de Laurent, Claude, est venu nous donner un sacré bon coup de main ! Moi, j’étais plutôt down. C’est Laurent et son père qui ont hiverné Dorénavent. La liste est longue, même pour deux… le moteur hors-bord a pris le bord. Laurent s’est dit : « le moteur est neuf, on l’a acheté en août. Il n’a pas plus de 5 heures d’utilisation et puis on l’hiverne debout. Pas besoin de mettre de stabilisateur dans l’essence et on peut mettre de l’ordinaire, ça va être correct. Pis tu sais quoi, mon grand-père, il avait un moteur vieux de 30 ans pis il ne faisait pas la moindre chose avec à part le partir au printemps. » Moi : « ok. » Résultat, le carburateur est bouché par le vernis présent dans l’essence ordinaire qui a passé l’hiver dans le moteur… Comme c’est Laurent qui devait faire la vidange d’huile du 9.9 et qu’il ne part pas, il finit par demander l’avis de la communauté. Guy, propriétaire de Lazuli, un Feeling de 37 pieds (1985) et ingénieur mécanique maritime, arrive à faire partir notre moteur qui s’étouffe dès qu’on remet le chocke (l’étouffeur ?). Le père de Chantal, mécano de profession, nous dit au téléphone : « y’a rien à faire. Le carburateur est bouché. Va chez le concessionnaire. » Même son de cloche chez Guy. Pendant ce temps, je termine mes tâches et Chantal, venue nous faire un dernier coucou, s’amuse avec Aymeric. On apprend après être passé chez ledit concessionnaire que Justin, notre copain du fond de la cour, est mécano et qu’il peut nettoyer notre carburateur, de même que Yann, qui passe nous dire au revoir avec sa famille. Murphy, quand tu nous tien!


