À propos

Blogue des tribulations maritimes de la famille Bonnot, fière propriétaire de dorénavent. Nous sommes partis à 3 pour une année sabbatique aux Bahamas au départ du lac Champlain.

Comment tout a commencé

2009. Notre première soirée, on l’a passée à marcher le long des remparts de la marina d’Aylmer. Je raconte à Laurent comment j’adore l’eau, que c’est une de mes passions. J’ai d’ailleurs travaillé plusieurs étés sur cette plage où l’on se promène. À une certaine époque, mes voisins préparent un grand voyage en famille à bord de leur voilier. Je garde les enfants alors que les parents suivent leurs cours de navigation. Au fil du temps, je vogue avec eux et je rêve, moi aussi, d’être capitaine et de partir pour un long cours. Laurent me parle de ses étés en Bretagne avec ses parents et leurs amis, marins d’eau de mer. Je conserve alors dans le coffre de ma voiture mon équipement de plongée. Il ne me le dira que beaucoup plus tard, mais il en est séduit !

Un an plus tard, en Alsace, on rigole avec Laurent puisque sa mère a opté pour la thématique « mer » pour la décoration de la chambre d’amis. C’est d’autant plus ironique qu’elle vit en montagne. Alors que nous montons un chemin très sinueux pour retrouver notre chambre bleue, je me souviens de notre première soirée sur la plage. « Laurent, tu te souviens de notre marche sur les digues de la marine d’Aylmer ? On avait parlé de voile. Pourquoi ne pas suivre des cours en revenant au Québec ?! » Laurent : « Oui, nous n’en avons jamais reparlé. Sure ! » Ce qu’il faut savoir, c’est que l’on revient au Québec à la fin du mois d’octobre… Un coup d’œil au site de la Fédération de voile du Québec et je repère un instructeur certifié qui possède sa propre école de voile, l’École de voile 4 vents. Pierre Ricard, de son petit nom, est toujours en activité malgré le froid. Une semaine plus tard, on a les deux pieds sur le pont d’un robuste Tanzer 22 pour notre premier cours de voile. Habillés en pelure d’oignon sous nos vêtements de ski, c’est sous la neige que l’on navigue les flots du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Baie-d’Urfé. Le froid très intense aura raison de Pierre qui décrète que la suite viendra au printemps prochain. J’ai la piqure, je veux un voiler ! Laurent, toujours très prudent, suggère de louer pour un été. « Bah, dans le pire des cas, on le revend, tout simplement ». C’est ainsi qu’en décembre 2010, nous sommes les heureux propriétaires de Vague-À-Bond, un Tanzer 22 !

L’équipage

Laurent, d’origine française, est canadien depuis 2014. Intégrateur Web, il joue soit sur son ordinateur, soit dans l’eau. Fait à mentionner, il peut passer 4 minutes sous l’eau en apnée ! Nos étés de préparations et de réparations nautiques marquent pour lui le début d’une aire « manuelle ». Il est le capitaine, sauf lorsqu’il s’agit de parler en anglais.

Claudie, Laurent & dorénavent

Claudie collectionne les diplômes universitaires depuis plusieurs années. Il est grand temps qu’elle plonge dans la vie pour vivre ses rêves de jeunesse. La vie en voilier est l’occasion d’ouvrir ses horizons culinaires et même de faire son pain. Sociologue, comprendre le mode de vie des habitants des pays visités l’interpelle. Elle est la capitaine en second, sauf lorsqu’elle parle en anglais.

Aymeric, québéco-alsacien, adore l’eau, tout comme ses parents. Sa première sortie sera d’ailleurs le voilier familial ; il n’a que 8 jours. L’on soupçonne qu’il met plus de 15 mois à marcher puisque le roulis du quillard le déstabilise… Aujourd’hui, le mousse sait dire bateau, eau et poisson !

Aymeric et sa copine

Le voilier

Carré
Cabine avant

 

Quillard habitable de 11 mètres, Dorénavent sort des chantiers Kirié Élite à La Rochelle en 1988. Seul à traverser l’océan, il est le prototype de la maison au Canada. Sa quille en fonte n’a qu’un petit tirant d’eau d’un mètre quarante pour nous permettre de naviguer entre les bancs de sable des Bahamas. Lors de notre première visite, Dorénavent est encore sous la neige du mois de mars. Nous sommes accompagnés par Claude, le père de Laurent, en visite pour quelques jours. Sculpteur, pilote de planeur et cavalier sans domicile fixe, il a aussi rêvé un jour de la grande bleue. Le voilier a été bichonné par son ancien propriétaire, Jacques. Nous sommes sous son charme. Enceinte de 6 mois, je grimpe à bord et je suis ravie de la couleur du bois, de la luminosité et de la disposition intérieure. Dorénavent possède 2 chambres, dont l’une en bois, un salon/salle à manger, une cuisine et une toilette avec douche. Comme des bernard-l’ermite, on a trouvé notre maison et avec elle, l’aventure!

Cockpit